nocturnes 1980-1996
Michel Séméniako arpente, de nuit, paysages et architectures, et les révèle à l’aide du faisceau de ses lampes torches. À la faveur de commandes publiques ou dans une quête personnelle, il parcourt ainsi le monde à la recherche de lieux de mémoire.
Mégalithes bretons en 1985, falaises de Normandie et arbres sacrés du Sénégal en 1986, la Chine en 1986-87-88, Naples en 1988-89,, le Valais Suisse en 1989-90, l’Inde en 1991-92, le Nord et la Lorraine en France en 1991-95, Paris, Auschwitz et le Japon en 1994, Bratislava en 1996.
Depuis 1995, Michel Séméniako pratique la couleur en placant des filtres colorés devant sa source de lumière.
« Cet acte de magie blanche,(…), est d’une telle précarité, à la limite de l’absurde et du gratuit (promener une lampe sur un paysage) que je me suis demandé à quoi pouvait tenir cette croyance sans laquelle on n’entreprend pas sur un temps aussi long de tels voyages et de tels déploiements d’énergie. La réponse est simple : il n’y a qu’un foyer où retrouver une telle innocence dans la croyance et puiser une telle force (…), c’est l’enfance, c’est à dire très précisement pour lui et ces photos-là une triple enfance : celle des sensations, celle de l’art, celle de l’humanité. »
Alain Bergala, postface de « Dieux de la Nuit ». Editions Marval 1992
Walking through space at night, Michel Séméniako reveals landscapes and architecture with the beams of his flashlights.
With the support of public commissions or on his own, he thus moves around the world in search of places of memory.
Brittany megaliths in 1985, Normandy cliffs and sacred trees of Senegal in 1986, China in 1986-87-88, Naples in 1988-89, the Swiss Valais in 1989-90, India in 1991-92, the North of France and the Lorraine region in 1991-95, Paris, Auschwitz and Japan in 1994, Bratislava in 1996. Since 1995, Michel Séméniako has integrated colour into his work by putting colour filters on the light source.
« This act of white magic, (…), is so precarious, even absurd and senseless (sliding a light over a landscape) that I wonder what makes one hold to such a belief without which one does not for so long undertake such travels and spend so much energy. The answer is easy: there is only one source where such strength and such an innocent belief can be found: in childhood. To be precise, with regards to the photographer himself and to his photos, we are looking at a threefold childhood: of sensation, of art, of humanity. »
Alan Bergala, post face of « Dieux de la nuit », Marval editions, 1992.